Un début d’année désastreux pour le cinéma…

Bonjour, bonsoir, tout ça. Ce début de 2022 fut assez catastrophique pour le cinéma grand public en général. Plusieurs évènements n’ont pas manqué de déchaîner les réseaux sociaux, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Bien entendu, quand il faut râler un brin, je suis le premier à sauter sur l’occasion d’ouvrir grand ma gueule. Aussi, dans ce billet de mauvaise humeur, je vais passer en revue les quelques trucs qui m’ont passablement agacé ces derniers temps dans le domaine du septième « art » (les guillemets sont de plus en plus justifiés, ok boomer, tout ça).

Attention, je refuse de commenter les résultats au box-office. Aussi, le fait que des grosses merdes comme Uncharted rapportent de l’argent là où le dernier Roland Emmerich flop me brise certes le cœur, mais ce n’est pas le sujet. Cela dit, allez voir Ambulance, pas Sonic 2, par pitié. Mais bref, entrons dans le vif du sujet !

1. Les Oscars 2022, cette mascarade

Je sais, je n’aurais pas dû m’y intéresser. C’est d’ailleurs ce que mon sage ami Red m’a dit : « ouais, Bane, tu râles tous les ans de toute façon, arrête de perdre ton temps« . Force est de constater qu’il a raison. J’explique.

Les Oscars, donc, soit-disant grand-messe du cinéma plus ou moins grand public, avec la fameuse Académie chargée de récompenser des films dont on se demande même si elle les a vus…

Chaque année, il est vrai, je gueule, notamment pour le « meilleur film ». Chaque année, les nommés (le mot « nominé » n’existe pas en français, ouvrez un Bescherelle, bon sang !) se composent de quelques films vraiment intéressants et méritants et d’un ou deux trucs ultra consensuels et chiants. Et, bien entendu, chaque année, c’est un film consensuel et chiant qui remporte la statuette, allez comprendre. Voyez plutôt, ces dernières années : Nomadland, Green Book, Moonlight… On ne peut pas dire qu’on s’amuse ! Pourtant, des propositions bien plus pertinentes comme Once Upon A Time In Hollywood, Get Out, Premier Contact ou Mad Max Fury Road auraient bien largement mérité de remporter le trophée. J’avoue, une petite lueur d’espoir s’est éveillée en moi en 2018, quand l’Académie a sacré La Forme de l’Eau, film fantastique original et bien foutu. Quel naïf j’ai fait.

Consensuel, donc. Chiant, sans bavure, pour ne froisser personne. Après tout, quitte à récompenser un film qui traite du racisme et de la Ségrégation, autant faire gagner le mollasson et gentillet Green Book plutôt que le percutant et corrosif BlacKKKansman, pourtant bien meilleur ! Et que dire de l’escroquerie Parasite, qui emporte « meilleur film » ET « meilleur film étranger ». Le simple fait que le film eût été nommé dans les deux catégories me paraît déjà stupide en soit.

Mais qu’importe. Cette année, l’Académie a décidé de faire encore plus consensuel et chiant que d’habitude en sacrant Coda… le remake américain de La Famille Bélier ! Alors qu’étaient également nommés des propositions bien plus originales comme Dune, Nightmare Alley, West Side Story ou Le Dernier Du… Ah non, c’est vrai, il n’était pas nommé, celui-ci. Transition toute trouvée, donc.

2. Les grands absents des Oscars

On va la faire simple en citant trois films, et on développera au cas par cas. Ne soyons pas logique et ne commençons pas par Le Dernier Duel, histoire de garder le meilleur coup de gueule pour la fin.

Last Night in Soho est un film horrifique réalisé par le génialissime Edgar Wright, avec notamment l’exceptionnelle Anya Taylor-Joy et la formidable Tomasin McKensie, une photographie somptueuse, une très bonne bande originale et un scénario plutôt malin. Bien reçu par la presse, il totalise un nombre hallucinant de… 0 nomination ?! Pardon ?! Wright aurait largement mérité d’être au moins nommé pour meilleur réalisateur, Anya Taylor-Joy mérite à peu près toutes les récompenses qui existent et la photographie, bordel !

Autre grand absent de la cérémonie : la comédie musicale Annette, de Leos Carax. Elle a eu son petit succès en France, étant nommée plusieurs fois à nos Césars nationaux et rien aux USA ! Pourtant, il y avait de quoi faire ! Meilleur film étranger, forcément, mais pourquoi pas aussi récompenser Carax ou la sublimissime photographie du film ? Et, comédie musicale oblige, l’on aurait pu tout autant filer des statuettes à la bande originale et à la meilleure chanson originale, non ? Et le casting, genre par exemple le toujours impeccable Adam Driver ! En parlant de lui, pourquoi ne pas l’avoir nommé pour…

Le Dernier Duel, donc, on y arrive enfin. Dans le top 3 des films de l’an passé de votre serviteur, voilà LE grand absent de la cérémonie. Le scénario, les costumes, les décors, la photographie, le montage, la réalisation, les acteurs… TOUT mérite nomination ! La plus grande injustice étant bien sûr de n’avoir nommé ni Adam Driver, un nouveau grand d’Hollywood, ni l’incroyable Jodie Comer, qui livre sans aucun doute la performance de l’année ! Et vous avez préféré faire gagner Jessica Chastain, bande de glands…

3. La « polémique » Will Smith, cette perte de temps

Et que seraient ces pathétiques Oscars 2022 sans le nullissime bad-buzz de la claque de Will Smith envers Chris Rock. On va la faire courte : on s’en branle. Voilà, paragraphe suivant.

Parce que oui, si la seule chose qu’on a retenu de cette fameuse cérémonie censée récompenser les films, c’est que Will Smith a giflé un type, c’est que la cérémonie en question était vraiment foireuse, plan-plan et inintéressante au possible. Si évidemment je condamne toute forme de violence, je ne comprends pas les réactions. Tout le monde n’a parlé que de ça pendant une semaine, sans que je comprenne vraiment pourquoi. C’est un non-évènement, une bête claque dans la gueule. Alors bon, de là à ce que Will Smith doive quitter l’Académie, faut pas déconner. Sans parler des hurluberlus qui demandent à ce qu’il rende sa statuette (pas méritée, mais eh)… N’importe quoi ! Bref, ça a fait la semaine, arrêtons d’en parler, y’a rien.

4. Bruce Willis, cette tristesse et ce scandale

Allez hop, quitte à ce que la planète cinéma soit en émoi ces derniers temps, nous avons également appris que le deuxième chauve le plus cool du monde juste derrière The Rock (ou Gérard Jugnot, c’est selon) prenait sa retraite, après plusieurs décennies de bons et loyaux services.

En effet, notre bon vieux John McLane/Korben Dallas/Butch Coolidge/David Dunn et j’en passe a plié boutique : Bruce Willis a pris sa retraite. Alors, évidemment, vu la pelletée de films cultes dans lequel le bonhomme a joué, ça fait quelque chose. Besson, Shyamalan, Tarantino, Gilliam, Bay… ça en fait, des gros réalisateurs dans le CV ! Bien sûr, malgré ces rôles prestigieux, Brousse sera toujours pour moi le héros de Die Hard, qui sera d’ailleurs uniquement une trilogie hein, merci bien. D’aucun dirait que, de toute façon, son comédien de doublage français attitré, monsieur Poivey, nous ayant quitté l’an dernier, l’ami Bruce ne pouvait tout simplement plus travailler pour nous autres, les frenchies. C’pas faux. Vous imaginez une autre voix crier les toujours sanglantes vannes de notre flic de New York préféré, franchement ?

Évidemment, on aura toujours des gugusses pour nous rappeler que le dernier bon film de Bruce Willis, ça remonte pas mal et qu’enchaîner les merdes en direct-to-dvd, ça ne constitue pas une belle fin de carrière. Oui. Mais en fait, non. Parce qu’à peine quelques jours après l’annonce de sa retraite, l’estimable journal Hollywood Reporter a mené l’enquête et a découvert que l’acteur a tourné dans pas moins de VINGT-DEUX DTV ces quatre dernières années. Ce qui fait beaucoup. Alors les plus optimistes diront que c’était pour payer les frais médicaux causés par son aphasie. Mais, manifestement, certains auraient profité de son état de santé pour profiter de lui et faire du fric facile, en le faisant jouer dans des merdes dans lesquelles il avait peu de dialogue, qu’il n’avait pas besoin d’apprendre puisqu’on lui communiquait par oreillette. L’un des légendes de l’action 80’s, l’un des acteurs les plus intéressants des 90’s réduit à l’état de marionnette à la solde d’enfoirés avides de pognon. Tragique, vraiment.

Mais je n’ai pas envie de finir ce papier sur une note aussi tristoune. Parce que Bruce Willis m’a fait passer certains de mes plus beaux moments de cinéma, parce que j’ai pleuré devant Sixième Sens, que j’ai pris mon pied devant Armageddon, que je me pisse dessus de rire devant Mon voisin le tueur et parce que Piège de Cristal et Une Journée en Enfer sont sans aucun doute deux des meilleurs films d’action de tous les temps, une leçon en la matière ! Merci, Bruce, bonne retraite à toi !

Comment ? Jim Carrey et Gary Oldman songent aussi à s’arrêter ? Bordel, 2022, tu me saoules déjà !

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